Ce n’est pas parce qu’on est un dirigeant d’entreprise qu’on s’assure automatiquement la meilleure des pensions de retraite. Il faut faire des simulations assez tôt pour se rendre compte qu’il y a des paramètres à considérer et surtout, à ne pas négliger dès pendant la période d’activité pour qu’on puisse prétendre à un montant de retraite digne de sa vie de dirigeant d’entreprise.
Les bases de la retraite du chef d’entreprise
En gérant son entreprise, le dirigeant verse obligatoirement chaque mois et tout au long de sa durée d’exercice ses cotisations sociales. Ses cotisations qui sont proportionnelles à son revenu de dirigeant va d’un côté vers ce qui constituera sa pension de base d’un côté et vers ce qui constituera sa pension complémentaire de l’autre côté, à des taux différents. Pour pouvoir toucher une retraite de base à taux plein, l’assuré doit avoir au moins 62 ans et totaliser le nombre de trimestres requis sinon il devra attendre d’avoir 65 ans. Si le dirigeant qui est un TNS (travailleur Non-Salarié) dépend de la SSI (Sécurité Sociale des Indépendants) pour leur retraite complémentaire, celui qui est un assimilé salarié est rattaché à la caisse AGIRC-ARRCO. Pour sa part, la retraite de la profession libérale est rattachée à la CNAVPL (Caisse Nationale d’Assurance-Vieillesse pour les Professions Libérales).
Les différences dans le calcul
La première différence concerne la retraite supplémentaire car si le dirigeant le veut, il peut aussi cotiser pour une retraite supplémentaire en souscrivant par exemple à un plan d’épargne retraite. En ne le faisant pas, il ne l’aura tout simplement pas. Qu’il soit soumis au régime de la Sécurité sociale des indépendants ou au régime général de la Sécurité sociale, autrement dit, qu’il soit un travailleur non-salarié ou un assimilé salarié, le calcul de sa retraite obligatoire de base se fonde sur la même formule. Il va y avoir juste une certaine différence au niveau du taux et pour le savoir, il peut se servir des outils de simulation en ligne proposés par un prestataire d’accompagnement retraite comme Agile-Retraite.fr. La précision à faire est qu’en cas d’insuffisance de trimestres par rapport au nombre requis, une décote sera appliquée à la
retraite du chef d’entreprise mais si au contraire, le nombre excède, il y aura une surcote.
Calcul selon le statut du dirigeant d’entreprise
Le montant de la
retraite du
chef d’entreprise assimilé salarié sera le résultat de la multiplication entre la moyenne annuelle de son salaire (les 25 ans cotisés les plus avantageux en termes de salaires bruts), son taux de pension (plafonné à 50 %) et la durée d’assurance à son régime divisée par le nombre de semestres requis. Pour le dirigeant travailleur non-salarié (chef d’entreprise, profession libérale, commerçant ou exploitant agricole), la retraite de base n’est plus basée sur le régime de points comme avant mais se calcule comme celle du dirigeant assimilé salaire. Son taux de pension est fonction de la durée de sa cotisation. Quant à sa pension complémentaire, elle sera le produit entre son nombre de points acquis et la valeur du point. Pour le travailleur en profession libérale exclu de la SSI, la retraite de base repose sur un système de points et la retraite complémentaire calculée en fonction des particularités de la caisse correspondant à sa profession.
La retraite complémentaire sera toujours le produit entre un nombre de points et la valeur du point indépendamment du statut du chef d’entreprise. Quant à sa retraite de base, elle sera le produit entre le salaire annuel moyen, le taux de la pension et la durée de cotisation divisé par le nombre de trimestres requis pour le TNS et l’assimilé salarié et sera le produit entre le nombre de points, la valeur du point et le taux de liquidation pour le travailleur en profession libérale.