Selon un récent rapport de l’ONU, 237 millions de personnes vivant en Afrique sub-saharienne sont en proie à la sous-nutrition chronique. En d’autres termes, la faim fait partie prenante de leur quotidien. Pour de nombreux Africains, l’Objectif de Développement Durable 2, « faim zéro », n’a jamais semblé aussi loin…
Une myriade de visages pour un tableau peu reluisant
Dénommé « Aperçu régional de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Afrique », le rapport en question a été présenté à Addis-Abeba par Maria Helena Semedo, n°2 de la FAO pour le climat et l’alimentation.
Premières victimes de la crise mondiale et des changements climatiques, les populations Africaines qui endurent pareilles souffrances sont au nombre de 257 millions, dont 2 millions en Afrique du Nord.
En l’espace de cinq ans, le nombre de personnes touchées par la faim a augmenté de 34,5 millions. À noter qu’encore une fois, la répartition diffère en fonction des zones. Avec seulement 1,9 millions de victimes de la faim, l’Afrique du Nord fait figure de bon élève.
Sur le plan régional, malheureusement, le tableau n’est pas plus élogieux en ce qui concerne les retards de croissance chez les moins de cinq ans. Sur les 63 pays du continent, seuls quelques-uns sont parvenus à se débarrasser de cette plaie. Parallèlement, le nombre d’enfants en surpoids dans les zones d’Afrique du Nord et d’Afrique australe ne cessent d’augmenter…
Plus d’efforts sont nécessaires pour éradiquer la faim en Afrique
Chaque année, entre 10 et 12 millions de jeunes Africains rejoignent le marché de l’emploi. Dynamiques, motivés, ils sont à même de jouer un rôle clé dans des secteurs aussi vitaux que l’agriculture.
Cependant, s’il y’a bien une chose que le phénomène climatique El Niño a appris aux dirigeants Africains, c’est qu’il n’est pas sage de tout miser sur le travail de la terre. Presque 4 ans après sa dernière apparition, le Zimbabwe peine encore à se remettre debout…
Fort heureusement, plusieurs signes augurent un avenir meilleur pour le continent mère. Chiffrés à 70 milliards de dollars, Les transferts internes représentent 3 % du PIB Africain. Signe de l’émergence d’une nouvelle classe moyenne Africaine, cet intérêt intracontinental est un bon signe pour toute association contre la faim.
C’est la garantie de trouver plus d’âmes de bonne volonté pour appuyer les projets. C’est l’assurance d’avoir de meilleures conditions de travail et plus de support technique de la part des populations locales.
Grâce au commerce intra-Africain, de plus en plus d’investissements porteurs ont lieu sur le continent. Cela signifie plus de travail pour les chômeurs et une amélioration des conditions de vie pour les populations en situation de précarité. Aujourd’hui sombre, le tableau Africain pourrait très vite se parer de mille et une couleurs…
Néanmoins, force est de rappeler que cela ne se fera pas sans efforts. Associations, organismes internationaux, acteurs du secteur privé, sans la bonne volonté de tous, l’ODD 2 ne sera jamais atteint.
Et si cette année, vous vous investissiez pour un but plus grand que vous ? Il est temps de faire fi de vos appréhensions et d’enfin rejoindre une association